Al-Markaziya news agency reported on Monday that a joint Lebanese-Syrian committee—consisting of two representatives each from the respective countries—was tasked to produce a report proposing solutions to the issue of Lebanese detainees in Syria.
Lebanon and Syria signed last month 17 bilateral agreements and Memoranda of Understanding for cooperation in various fields. The agreements were signed by relevant ministers from both countries following talks in Damascus by the Lebanese-Syrian coordination follow-up committee.
Both countries are working to settle the issue by transferring Lebanese prisoners in Syria back to their home-country, which would handle the rest of their legal status.
To read more: http://www.nowlebanon.com/NewsArticleDetails.aspx?ID=194380#ixzz0wrxoeZmW
Monday, August 16, 2010
August 16, 2010 - L'Orient le Jour - China 1239 dead, 505 missing in mudslides in North West
Chine : 1 239 morts, 505 disparus dans les glissements de terrain au Nord-ouest
Dimanche a été déclaré jour de deuil pour les victimes de Zhouqu, une ville de montagne du Gansu ravagée par de gigantesques coulées de boue. / Reuters
CATASTROPHE Les glissements de terrain dans la province de Gansu, dans le nord-ouest de la Chine, les pires de la décennie, ont fait 1 239 morts et 505 personnes sont toujours portées disparues, selon un nouveau bilan donné samedi par l'agence Chine Nouvelle.
Dimanche a été déclaré jour de deuil pour les victimes de Zhouqu, une ville de montagne du Gansu ravagée par de gigantesques coulées de boue, il y a une semaine. Toutes les distractions - cinémas, jeux en ligne, karaoké et concerts - seront annulées dimanche, aux termes d'une mesure prise par le ministère de la Culture.
Selon les autorités sanitaires, les survivants à Zhouqu sont confrontés à des conditions difficiles en raison de la destruction des hôpitaux et des vaccins, même si l'eau, l'électricité et les télécommunications sont progressivement rétablies.
Par ailleurs, trente-huit personnes sont portées disparues dans de nouveaux glissements de terrain, dans le sud-ouest du pays, ont rapporté samedi les medias chinois, révisant à la hausse un précédent bilan donné dans la matinée.
Ces glissements de terrain ont détruit les bâtiments d'un hôpital dans le district de Wenchuan, où se situait l'épicentre d'un tremblement de terre qui avait fait en mai 2008 près de 87 000 morts, a indiqué l'agence Chine nouvelle.
Dix-mille personnes ont dû être évacuées. Dans un quartier où le cours d'un fleuve a été bloqué par des débris qu'il charriait, créant une retenue d'eau et des inondations, plus de 4 000 personnes et 1 300 véhicules ont été bloqués sur les routes.
Une portion de l'autoroute reliant Wenchuan à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan, a été recouverte par 4 mètres d'eau, a ajouté l'agence de presse chinoise.
Chine Nouvelle a également revu à la hausse le bilan donné vendredi des victimes de nouvelles inondations et coulées de boue dans les villes de Longnan et Tianshui, proches de Zhouqu, soit désormais 29 morts, 27 disparus et plus de 10 000 personnes évacuées à Longnan où sont tombés 150 millimètres de pluies mercredi.
Selon les autorités, les pluies torrentielles vont continuer dimanche à s'abattre sur les provinces de Gansu et du Sichuan voisin.
Les services météorologiques ont aussi émis une alerte pour les provinces du nord-est en raison d'un retour des pluies après plusieurs jours de répit.
Plus de 305 millions de personnes ont été affectées par les récentes intempéries en Chine, qui ont causé des dégâts à hauteur de 1,7 milliard de dollars, selon Chine Nouvelle citant l'agence officielle de secours en matière d'inondations et de sécheresse.
Dimanche a été déclaré jour de deuil pour les victimes de Zhouqu, une ville de montagne du Gansu ravagée par de gigantesques coulées de boue. / Reuters
CATASTROPHE Les glissements de terrain dans la province de Gansu, dans le nord-ouest de la Chine, les pires de la décennie, ont fait 1 239 morts et 505 personnes sont toujours portées disparues, selon un nouveau bilan donné samedi par l'agence Chine Nouvelle.
Dimanche a été déclaré jour de deuil pour les victimes de Zhouqu, une ville de montagne du Gansu ravagée par de gigantesques coulées de boue, il y a une semaine. Toutes les distractions - cinémas, jeux en ligne, karaoké et concerts - seront annulées dimanche, aux termes d'une mesure prise par le ministère de la Culture.
Selon les autorités sanitaires, les survivants à Zhouqu sont confrontés à des conditions difficiles en raison de la destruction des hôpitaux et des vaccins, même si l'eau, l'électricité et les télécommunications sont progressivement rétablies.
Par ailleurs, trente-huit personnes sont portées disparues dans de nouveaux glissements de terrain, dans le sud-ouest du pays, ont rapporté samedi les medias chinois, révisant à la hausse un précédent bilan donné dans la matinée.
Ces glissements de terrain ont détruit les bâtiments d'un hôpital dans le district de Wenchuan, où se situait l'épicentre d'un tremblement de terre qui avait fait en mai 2008 près de 87 000 morts, a indiqué l'agence Chine nouvelle.
Dix-mille personnes ont dû être évacuées. Dans un quartier où le cours d'un fleuve a été bloqué par des débris qu'il charriait, créant une retenue d'eau et des inondations, plus de 4 000 personnes et 1 300 véhicules ont été bloqués sur les routes.
Une portion de l'autoroute reliant Wenchuan à Chengdu, la capitale de la province du Sichuan, a été recouverte par 4 mètres d'eau, a ajouté l'agence de presse chinoise.
Chine Nouvelle a également revu à la hausse le bilan donné vendredi des victimes de nouvelles inondations et coulées de boue dans les villes de Longnan et Tianshui, proches de Zhouqu, soit désormais 29 morts, 27 disparus et plus de 10 000 personnes évacuées à Longnan où sont tombés 150 millimètres de pluies mercredi.
Selon les autorités, les pluies torrentielles vont continuer dimanche à s'abattre sur les provinces de Gansu et du Sichuan voisin.
Les services météorologiques ont aussi émis une alerte pour les provinces du nord-est en raison d'un retour des pluies après plusieurs jours de répit.
Plus de 305 millions de personnes ont été affectées par les récentes intempéries en Chine, qui ont causé des dégâts à hauteur de 1,7 milliard de dollars, selon Chine Nouvelle citant l'agence officielle de secours en matière d'inondations et de sécheresse.
Saturday, July 31, 2010
July 31, 2010 - L'Orient le Jour - SOLIDE Calls for a meeting with Assad
Solide sollicite une rencontre avec Assad
Le président de l'association Solide (Soutien aux Libanais détenus en exil), Ghazi Aad, a sollicité hier, dans une lettre ouverte au président syrien Bachar el-Assad, une rencontre avec lui pour évoquer la question des détenus libanais en Syrie. « Nous espérons que cette lettre soit le début du dialogue tant attendu sur la question, dans l'objectif de trouver une solution logique et transparente à cette cause humanitaire », a-t-il dit. Il a précisé que ce dossier demeure « un obstacle à la normalisation des relations entre les deux pays frères ». M. Aad a évoqué la détresse des familles des disparus, qui ignorent tout du sort des leurs, « enlevés par les services de renseignements liés à l'armée syrienne ou par des éléments qui les ont remis à l'armée syrienne présente au Liban depuis 1976 ». Il a insisté sur l'engagement de Solide depuis 1990 à faire la lumière sur ces atteintes aux lois et conventions locales et internationales, et à connaître le sort de toute personne enlevée et détenue par les services syriens au Liban. M. Aad a également appelé à la libération de chaque détenu encore en vie et à la restitution des corps de ceux qui sont morts en détention.
Le président de l'association Solide (Soutien aux Libanais détenus en exil), Ghazi Aad, a sollicité hier, dans une lettre ouverte au président syrien Bachar el-Assad, une rencontre avec lui pour évoquer la question des détenus libanais en Syrie. « Nous espérons que cette lettre soit le début du dialogue tant attendu sur la question, dans l'objectif de trouver une solution logique et transparente à cette cause humanitaire », a-t-il dit. Il a précisé que ce dossier demeure « un obstacle à la normalisation des relations entre les deux pays frères ». M. Aad a évoqué la détresse des familles des disparus, qui ignorent tout du sort des leurs, « enlevés par les services de renseignements liés à l'armée syrienne ou par des éléments qui les ont remis à l'armée syrienne présente au Liban depuis 1976 ». Il a insisté sur l'engagement de Solide depuis 1990 à faire la lumière sur ces atteintes aux lois et conventions locales et internationales, et à connaître le sort de toute personne enlevée et détenue par les services syriens au Liban. M. Aad a également appelé à la libération de chaque détenu encore en vie et à la restitution des corps de ceux qui sont morts en détention.
Tuesday, July 27, 2010
July 27, 2010 - Le Figaro - The body of a French missing in Argentina identified at last
Le corps d'un Français disparu en Argentine enfin identifié
Mots clés : Disparus, Dictature, ARGENTINE, Yves Domergue
Par Pauline Damour
Yves Domergue avait 22 ans lorsqu'il a été enlevé et exécuté par des membres d'un commando de l'armée de terre. Crédits photo : AFP
Une enquête qui a mobilisé un village de la région de Rosario a permis de retrouver le corps d'Yves Domergue enlevé par la junte, il y a 34 ans.
À Buenos Aires
Les dernières nouvelles qu'Éric Domergue a eues de son frère aîné Yves, c'est une lettre, écrite le 20 septembre 1976, au début de la dictature argentine, postée de la ville de Rosario. Il lui disait qu'il allait bientôt rentrer à Buenos Aires. Mais il n'est jamais revenu.
La famille Domergue a dû attendre trente-quatre longues années avant de l'apprendre. Jusqu'au 5 mai dernier, lorsque l'équipe d'anthropologie légiste argentine a annoncé à Éric que son frère avait été retrouvé. Sa dépouille reposait aux côtés de celle de sa compagne mexicaine, Cristina, dans le petit cimetière du village de Melincué, à 340 kilomètres au nord de Buenos Aires, sous la dénomination «NN» (sans nom). Ils avaient été enlevés, sans doute, le 21 ou le 22 septembre, dans la ville de Rosario, par des membres du bataillon de communications 121, appartenant à l'armée de terre. Un groupe dont le procès s'est ouvert en juillet pour crimes contre l'humanité. Quelques jours plus tard, leurs corps étaient découverts criblés de balles, jetés au bord d'un champ à plus de cent kilomètres de Rosario et enterrés en catimini.
Depuis, à Melincué, petite ville rurale de 2400 âmes de la province de Santa Fe, des habitants déposaient régulièrement des fleurs sur les tombes des deux «NN». Et un officier de justice avait conservé le dossier de police. Les photos montraient quelques traces de torture, des impacts de balles à bout portant. Une instruction fut lancée pour homicide, puis elle tomba dans l'oubli. Jusqu'en 2000 lorsqu'un avocat local relance l'enquête en faisant appel à un procureur fédéral.
Étonnante vérité
En 2003, une professeur de terminale encourage ses élèves à faire un dossier sur cette histoire symbole des années sombres. Ils le remettent aux Grands-Mères de la place de Mai puis au secrétariat d'État aux Droits de l'homme. «En 2008, j'avais eu vent de l'affaire Melincué, j'avais même vu le dossier, mais comme les anthropologues m'avaient dit que les empreintes digitales ne correspondaient pas, je ne voulais pas me faire trop d'illusion», raconte Éric. Les corps d'Yves et de Cristina sont finalement exhumés en juin 2009 et leur identité révélée un an plus tard.
Yves avait 22 ans à sa mort. Cristina, 20. Ils militaient au sein du Parti révolutionnaire des travailleurs (PRT), un des principaux mouvements d'opposants de gauche de l'époque. Lui et la religieuse Léonie Duquet sont les seuls Français disparus sous la dictature (1976-1983) à avoir été identifiés sur la liste des 18 victimes des années de plomb que compte l'Hexagone.
Cristina Kirchner va annoncer officiellement la nouvelle mercredi à la Casa Rosada, la présidence, en présence de l'ambassadeur de France, des organismes de défense des droits de l'homme et des représentants de Melincué. Sans l'acharnement de ses habitants à vouloir découvrir la vérité sur ces deux corps anonymes, cette étonnante histoire n'aurait sans doute jamais trouvé de dénouement.
«Depuis tout ce temps, on y croyait plus», avoue Éric Domergue, ému, dans son petit appartement de San Telmo, au centre de Buenos Aires. À 51 ans, ce journaliste est le seul membre de la famille à vivre encore en Argentine. Son père, Jean, et sa mère, Odile, étaient arrivés en 1959 avec leurs trois jeunes enfants, Yves, Éric et Brigitte. Six garçons vont naître par la suite, avant que la famille ne décide de rentrer en France, en 1974. Yves est resté. «Il ne voulait pas repartir, il suivait des études d'ingénieur et militait au sein du PRT. Il était très impliqué par tout ce qu'il se passait à cette époque en Argentine», raconte son frère qui le rejoindra peu avant le coup d'État militaire du 24 mars 1976. Très vite, un climat de violence s'installe dans les rues de Buenos Aires. Yves passe dans la clandestinité. Les deux frères continuent de se voir, mais c'est Yves qui fixe les jours et qui contacte Éric.
L'obstination d'une famille
Pendant les deux mois suivant sa disparition, Éric parcourt sans relâche leurs lieux de rendez-vous. Dans l'espoir de le croiser. En novembre, le consulat le presse de rentrer en France, de crainte qu'il ne soit enlevé à son tour. C'est Jean, le père, qui prend la relève. Très catholique, il ne partageait pas les idées politiques marxistes-léninistes de son fils. «Ils ne pouvaient pas se comprendre mais il y avait beaucoup de respect entre eux», assure Éric. Jean mobilise la presse en France, s'adresse au gouvernement, à la Croix-Rouge, à Amnesty International, aux Nations unies, il écrit même au président américain Jimmy Carter… En vain. En France, des chefs d'entreprise qui font des affaires avec les militaires se plaignent de toute cette mauvaise publicité pour l'Argentine. «Ils n'ont qu'à me rendre mon fils», leur répond-il.
Le 7 août, Éric et son père iront poser une plaque commémorative à l'entrée du cimetière de Melincué sur laquelle sont gravés ces mots: «Merci Melincué pour avoir pris soin d'eux.» Les cendres du couple seront ensuite dispersées dans le Parc de la mémoire à Rosario. Le 8, une cérémonie sera organisée en leur hommage dans l'église de la Santa Cruz à Buenos Aires. Yves aurait fêté ce jour-là ses 56 ans.
Mots clés : Disparus, Dictature, ARGENTINE, Yves Domergue
Par Pauline Damour
Yves Domergue avait 22 ans lorsqu'il a été enlevé et exécuté par des membres d'un commando de l'armée de terre. Crédits photo : AFP
Une enquête qui a mobilisé un village de la région de Rosario a permis de retrouver le corps d'Yves Domergue enlevé par la junte, il y a 34 ans.
À Buenos Aires
Les dernières nouvelles qu'Éric Domergue a eues de son frère aîné Yves, c'est une lettre, écrite le 20 septembre 1976, au début de la dictature argentine, postée de la ville de Rosario. Il lui disait qu'il allait bientôt rentrer à Buenos Aires. Mais il n'est jamais revenu.
La famille Domergue a dû attendre trente-quatre longues années avant de l'apprendre. Jusqu'au 5 mai dernier, lorsque l'équipe d'anthropologie légiste argentine a annoncé à Éric que son frère avait été retrouvé. Sa dépouille reposait aux côtés de celle de sa compagne mexicaine, Cristina, dans le petit cimetière du village de Melincué, à 340 kilomètres au nord de Buenos Aires, sous la dénomination «NN» (sans nom). Ils avaient été enlevés, sans doute, le 21 ou le 22 septembre, dans la ville de Rosario, par des membres du bataillon de communications 121, appartenant à l'armée de terre. Un groupe dont le procès s'est ouvert en juillet pour crimes contre l'humanité. Quelques jours plus tard, leurs corps étaient découverts criblés de balles, jetés au bord d'un champ à plus de cent kilomètres de Rosario et enterrés en catimini.
Depuis, à Melincué, petite ville rurale de 2400 âmes de la province de Santa Fe, des habitants déposaient régulièrement des fleurs sur les tombes des deux «NN». Et un officier de justice avait conservé le dossier de police. Les photos montraient quelques traces de torture, des impacts de balles à bout portant. Une instruction fut lancée pour homicide, puis elle tomba dans l'oubli. Jusqu'en 2000 lorsqu'un avocat local relance l'enquête en faisant appel à un procureur fédéral.
Étonnante vérité
En 2003, une professeur de terminale encourage ses élèves à faire un dossier sur cette histoire symbole des années sombres. Ils le remettent aux Grands-Mères de la place de Mai puis au secrétariat d'État aux Droits de l'homme. «En 2008, j'avais eu vent de l'affaire Melincué, j'avais même vu le dossier, mais comme les anthropologues m'avaient dit que les empreintes digitales ne correspondaient pas, je ne voulais pas me faire trop d'illusion», raconte Éric. Les corps d'Yves et de Cristina sont finalement exhumés en juin 2009 et leur identité révélée un an plus tard.
Yves avait 22 ans à sa mort. Cristina, 20. Ils militaient au sein du Parti révolutionnaire des travailleurs (PRT), un des principaux mouvements d'opposants de gauche de l'époque. Lui et la religieuse Léonie Duquet sont les seuls Français disparus sous la dictature (1976-1983) à avoir été identifiés sur la liste des 18 victimes des années de plomb que compte l'Hexagone.
Cristina Kirchner va annoncer officiellement la nouvelle mercredi à la Casa Rosada, la présidence, en présence de l'ambassadeur de France, des organismes de défense des droits de l'homme et des représentants de Melincué. Sans l'acharnement de ses habitants à vouloir découvrir la vérité sur ces deux corps anonymes, cette étonnante histoire n'aurait sans doute jamais trouvé de dénouement.
«Depuis tout ce temps, on y croyait plus», avoue Éric Domergue, ému, dans son petit appartement de San Telmo, au centre de Buenos Aires. À 51 ans, ce journaliste est le seul membre de la famille à vivre encore en Argentine. Son père, Jean, et sa mère, Odile, étaient arrivés en 1959 avec leurs trois jeunes enfants, Yves, Éric et Brigitte. Six garçons vont naître par la suite, avant que la famille ne décide de rentrer en France, en 1974. Yves est resté. «Il ne voulait pas repartir, il suivait des études d'ingénieur et militait au sein du PRT. Il était très impliqué par tout ce qu'il se passait à cette époque en Argentine», raconte son frère qui le rejoindra peu avant le coup d'État militaire du 24 mars 1976. Très vite, un climat de violence s'installe dans les rues de Buenos Aires. Yves passe dans la clandestinité. Les deux frères continuent de se voir, mais c'est Yves qui fixe les jours et qui contacte Éric.
L'obstination d'une famille
Pendant les deux mois suivant sa disparition, Éric parcourt sans relâche leurs lieux de rendez-vous. Dans l'espoir de le croiser. En novembre, le consulat le presse de rentrer en France, de crainte qu'il ne soit enlevé à son tour. C'est Jean, le père, qui prend la relève. Très catholique, il ne partageait pas les idées politiques marxistes-léninistes de son fils. «Ils ne pouvaient pas se comprendre mais il y avait beaucoup de respect entre eux», assure Éric. Jean mobilise la presse en France, s'adresse au gouvernement, à la Croix-Rouge, à Amnesty International, aux Nations unies, il écrit même au président américain Jimmy Carter… En vain. En France, des chefs d'entreprise qui font des affaires avec les militaires se plaignent de toute cette mauvaise publicité pour l'Argentine. «Ils n'ont qu'à me rendre mon fils», leur répond-il.
Le 7 août, Éric et son père iront poser une plaque commémorative à l'entrée du cimetière de Melincué sur laquelle sont gravés ces mots: «Merci Melincué pour avoir pris soin d'eux.» Les cendres du couple seront ensuite dispersées dans le Parc de la mémoire à Rosario. Le 8, une cérémonie sera organisée en leur hommage dans l'église de la Santa Cruz à Buenos Aires. Yves aurait fêté ce jour-là ses 56 ans.
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