Obama réclame de nouveau la création d’une commission d’enquête crédible
Israël ne lèvera le blocus de la bande de Gaza que lorsque la Croix-Rouge sera autorisée à rendre visite à Shalit.
Israël était soumis hier aux pressions du président américain Barack Obama, qui a de nouveau réclamé la création d'une commission d'enquête crédible sur le raid meurtrier contre la flottille humanitaire pour Gaza, et non une simple commission interne. M. Obama a affirmé mercredi, lors d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qu'il attendait du gouvernement israélien qu'il se conforme aux demandes du Conseil de sécurité de l'ONU concernant cet arraisonnement qui a coûté la vie à neuf passagers, huit Turcs et un Américano-Turc, au large de Gaza.
Le cabinet de sécurité israélien, qui réunit les sept principaux ministres, a décidé au début de la semaine de créer une commission juridique, dont le mandat se bornerait à vérifier que le blocus de Gaza et l'abordage du navire transportant des militants propalestiniens, le 31 mai, sont conformes au droit international. Cette commission ne pourrait pas interroger des soldats qui ont participé à l'opération ou mettre en cause M. Netanyahu et le ministre de la Défense, Ehud Barak, qui ont donné le feu vert à l'opération. Un porte-parole du Premier ministre n'a pas été en mesure d'évaluer à quel moment aura lieu l'annonce officielle de la création d'une commission.
Pour tenter de trouver un compromis avec les États-Unis, le cabinet de sécurité a évoqué la possibilité de l'intégration de juristes étrangers, mais comme simples « observateurs », aux côtés d'experts israéliens du droit international et d'anciens diplomates.
De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères s'est dit favorable hier à une enquête « avec une participation internationale qui répondra aux normes internationales les plus élevées, qui sera complète, impartiale, indépendante et suscitera la confiance de la communauté internationale ». Selon un sondage publié hier dans le quotidien gratuit Israël Hayom (droite), seuls 13 % des Israéliens sont favorables à une commission internationale contre 71 % qui prônent une commission interne, le reste étant sans opinion.
Sur un autre plan, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a affirmé hier qu'Israël ne lèvera le blocus de la bande de Gaza que lorsque la Croix-Rouge sera autorisée à rendre visite au soldat Gilad Shalit, capturé en 2006. « Tant que cette condition ne sera pas remplie, il n'y a aucune raison pour qu'un changement de la situation intervienne », a-t-il ajouté. De son côté, le Hamas a accusé M. Obama de vouloir « enjoliver » le blocus, balayant d'un revers de la main la préoccupation exprimée par le président américain pour la situation humanitaire dans le territoire. Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a en outre indiqué que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, se rendra dimanche à Gaza, illustrant, selon lui, « la conscience croissante parmi les Arabes de la nécessité d'une levée du blocus ». M. Moussa est le premier secrétaire général de la Ligue à se rendre à Gaza.
Enfin, des juifs d'Allemagne préparent un bateau chargé d'aide humanitaire à destination de Gaza, en vue d'un départ fin juillet, a indiqué hier une responsable de l'initiative à Berlin. « La liste des passagers n'est pas encore établie, mais nous avons beaucoup, beaucoup de demandes venues du monde entier », a déclaré Edith Lutz, qui prépare cet acheminement organisé par la section allemande du réseau « Juifs européens pour une paix juste » au Proche-Orient. Son projet a reçu, selon elle, « beaucoup de messages de soutien venus d'Israël ».
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9 years ago
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