L’attente interminable des parents des détenus libanais en Syrie...
Par Nada MERHI
Le combat inlassable des parents des Libanais détenus en Syrie.
Le dossier des détenus libanais dans les prisons syriennes a été à l'ordre du jour de la récente rencontre entre le Premier ministre Saad Hariri et le président syrien Bachar el-Assad. Dans le sillage de cette visite, M. Hariri a prorogé le mandat de la commission libanaise chargée du dossier jusqu'à la fin de l'année en cours. Une décision qui a suscité le mécontentement des parents et de Solide.
« La prorogation du mandat de la commission libanaise chargée du dossier de nos enfants détenus depuis plusieurs années en Syrie et dont nous ignorons toujours le sort n'a pour but que de clore ce dossier. » C'est en ces termes que Sonia Eid, présidente du Comité des parents des détenus libanais en Syrie, commente la récente décision prise par le président du Conseil, Saad Hariri, de renouveler d'un an le mandat de la commission libanaise chargée du suivi du dossier des détenus. Ce dossier, en suspens depuis plusieurs décennies et, plus particulièrement, depuis la détérioration des rapports avec le régime syrien en 2005, a connu plusieurs rebondissements au cours des cinq dernières années et a été longtemps exploité par les différentes parties politiques. Las d'attendre, rongés par l'inquiétude et l'incertitude quant au sort des leurs, les parents déplorent le statut quo et les atermoiements observés au niveau du dossier.
« Il s'agit de la troisième commission formée pour suivre le dossier, poursuit Sonia Eid. Malheureusement, nous n'avons confiance en aucune d'entre elles. Nous avons l'impression que notre sit-in qui dure depuis bientôt cinq ans fait partie du paysage et de l'aménagement du jardin. Les responsables ne se soucient pas de nous. »
Amertume et déception se lisent en fait sur le visage des parents qui se rendent toujours au siège de leur sit-in permanent au centre-ville. À l'entrée de la tente qu'ils ont dressée le 11 avril 2005 dans le jardin Gibran Khalil Gibran, face à l'Escwa, dans une tentative de « faire reconnaître leur dossier » et d'en voir un jour le dénouement, est suspendu un immense portrait d'Odette Adib, surnommée la gardienne de la tente. Odette, dont les deux enfants, Marie-Christine et Richard, sont portés disparus depuis les années 1980, n'a en fait quitté les lieux que le 16 mai 2009, lorsqu'elle a été fauchée par un chauffard insouciant à quelques mètres du jardin. Ici et là traînent les portraits des disparus jaunis par le temps, mais dont le souvenir reste vivant, du moins dans la mémoire des leurs.
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9 years ago
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