Journée internationale des droits de la femme : les familles de disparus ont eu droit aux insultes plutôt qu’au respect de leurs droits
Le matin du 8 mars 2010, à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, les grands-mères, mères, épouses, filles, sœurs accompagnées des pères et frères de personnes disparues ont tenté, en vain, de se rassembler calmement devant le ministère de la Justice à Alger. Ces mères, à l’image de nombreuses mères à travers le monde, se battent chaque jour, chaque heure, pour que leur cause soit entendue, que justice soit faite et qu’une société différente, exempte d’injustices et d’impunité, voit le jour.
Ce lundi, malgré une pluie diluvienne, ces mères sont venues nombreuses dans l’espoir de faire entendre leurs revendications de vérité et de justice au ministre de la Justice. Très rapidement toutefois, les forces de l’ordre ont fait irruption pour les en empêcher. Encerclées par un important dispositif de sécurité, les familles ont été malmenées et injuriées, certaines ont été violemment repoussées vers la place Bir Hakeim, d’autres brutalement dispersées à travers les rues. Suite à quoi, sous prétexte de « troubles sur la voie publique », un parent de disparu a été embarqué par la police et conduit ipso facto au commissariat. Il a été relâché par la suite. Cette incursion et les actes violents qui s’en suivirent seraient dus, selon les familles, au passage inattendu du Président Bouteflika.
Le CFDA et SOS Disparus ont déploré que cette journée internationale dédiée aux respects des droits de la femme, soit la cible d’une nouvelle tentative de mettre à mal l’action des familles de disparus en bafouant leurs droits les plus fondamentaux.
Alger, le 9 mars 2010
Yous Fatima
Présidente Sos disparus
Living Room Design
9 years ago
No comments:
Post a Comment