C'est un constat très sévère qu'a fait hier Ghazi Aad, président de Solide (Soutien aux Libanais détenus en exil), des autorités, coupables, selon lui, de négligence dans le dossier des détenus arbitraires libanais. Il a annoncé la création prochaine d'un comité national pour les détenus arbitraires, au cours d'une conférence de presse tenue au jardin Gebran Khalil Gebran au centre-ville, organisée par Solide, le Comité des parents de disparus, le Comité des parents des détenus libanais dans les prisons syriennes et le Centre libanais pour les droits de l'homme.
M. Aad, après avoir constaté que les différentes promesses officielles à ce sujet sont restées « lettre morte », a rappelé que « l'année dernière, nous avons présenté un document dans lequel nous avions exposé notre vision d'un mécanisme de solution au problème des détenus arbitraires, qui se résume dans la création d'un comité national ».
M. Aad a précisé que des réunions ont été tenues avec les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Ziyad Baroud et Ibrahim Najjar, qui ont tous deux adopté la question du comité et recommandé une accélération dans sa formation. « Sans vouloir douter des intentions et de la volonté des deux ministres, nous faisons remarquer que les paroles et l'action ne sont pas la même chose, a-t-il poursuivi. Nous n'avons toujours pas obtenu le rendez-vous que nous avons demandé au président de la République, et le comité n'a pas vu le jour. »
Et de poursuivre : « Après avoir désespéré des promesses des officiels, après avoir perdu confiance dans ceux qui ne savent pas tenir leurs engagements, nous annonçons avoir progressé sur la voie de la création d'un comité national qui sera chargé de ce dossier. L'annonce de la création de ce comité, de son programme, de son fonctionnement et de ses étapes ne tardera plus, en attendant certaines formalités logistiques et administratives nécessaires. »
Il a précisé que « cela ne signifie nullement que les autorités officielles seront écartées de ce comité, elles peuvent toujours s'y joindre malgré les méthodes d'atermoiements qu'elles adoptent par rapport à ce dossier ».
Notons que les parents de détenus ont adressé une requête au président du conseil municipal de Beyrouth afin de déposer une plaque commémorative sur l'un des piliers du jardin Gebran Khalil Gebran au nom d'Odette Salem, mère des disparus Richard et Marie-Christine, tuée par un chauffard près du lieu du sit-in.
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9 years ago
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