7ème Rencontre du « Réseau mondial de solidarité des mères, épouses, sœurs, filles, proches de personnes enlevées et disparues »
dans le cadre du 9è Festival Voix de Femmes
Dimanche 22 novembre, de 11 à 13h
Aux « Arbres de la Mémoire », près du monument à Walthère Dewé, rue Fonds des Tawes, face au n°253, 4000 Liège.
Lundi 23 novembre, de 10h à 18h
Manège, Caserne Fonck, 2 rue Ransonnet, 4020 Liège.
Lors du 5è Festival Voix de Femmes en avril 2000 a été créé le « Réseau mondial de solidarité des mères, épouses, sœurs, filles, proches de personnes enlevées et disparues ». Il rassemble des femmes libanaise, marocaine, algérienne, palestinienne, argentines, chiliennes, mexicaine, sahraouie, kurde, turque, serbe, rwandaises, sénégalaises, tchétchène, iraniennes et belges. Il est devenu le lieu de questionnement du Festival, celui de la recherche essentielle d’une vie juste et digne, notamment au travers de la création artistique en lien avec l’action et la réflexion politiques.
Neuf années de travail et six rencontres ont donné lieu à des actions de solidarité avec les membres du réseau, à des créations théâtrales et picturales sur la disparition forcée, et à l’inauguration à Liège, lors du 8è festival en décembre 2007, d’un lieu planté d’arbres en hommage aux victimes de la disparition forcée, « Les arbres de la mémoire ».
La 7è rencontre du Réseau se tiendra lors du 9è festival Voix de Femmes (18-28 novembre) avec la participation de certaines de ses membres : Jamileh Aslih, mère d’Asel, jeune pacifiste palestinien assassiné le 2 octobre 2000 ; Nassera Dutour, Comité des familles de disparu-e-s en Algérie (CFDA) ; Wadad Halwani, Comité des familles de personnes enlevées et disparues, Liban ; Mariana Perez, fille de victimes de la disparition forcée, Argentine ; Khadija Rouissi, présidente de l’association Bayt el Hikma, Maroc ; Lourdes Uranga, ancienne détenue et exilée politique, Mexique ; Ana Woolf, comédienne et metteur en scène, Argentine ; Gabriela Zuniga, Association des Familles de Détenus Disparus, Chili.
Elle est dédiée à Odette Salem, décédée le 16 mai 2009 en luttant pour obtenir la vérité sur le sort de ses deux enfants enlevés à Beyrouth en 1985.
Elle s’ouvrira le dimanche 22 novembre au lieu des « Arbres de la mémoire » par une cérémonie d’hommage aux victimes de la disparition forcée dans le monde, et plus particulièrement au membres d’associations du Réseau qui sont décédées récemment, sans avoir pu obtenir la vérité sur le sort de leurs proches.
Elle se poursuiva le lundi 23 novembre au Manège de la caserne Fonck par une rencontre axée sur la question du silence :
De 10h à 13h :
- Le point sur la ratification de la Convention des Nations Unies pour la protection de toutes les personnes contre la disparition forcée, par Nassera Dutour, Collectif des familles de disparu-es en Algérie
- Disparition forcée et silence, le cas de l’Espagne : pourquoi faut-il attendre le début des années 2000 et l’initiative d’un journaliste qui recherche les restes de son grand-père pour que le silence se rompe en Espagne ? Pourquoi et comment dans d’autres pays, en plein conflit ou sous des régimes de terreur (Liban, Argentine, Chili, Turquie…) des proches de victimes ont malgré tout réussi à s’organiser et à faire entendre leur voix ? Intervention d’Asuncion Esteban, secrétaire de la Asociacion para la Recuperacion de la Memoria Historica (ARMH). Dialogue avec d’autres témoins espagnols vivant en Belgique.
De 14h à 18h :
- Les enfants torturés sous la dictature au Chili : En 2003, le gouvernement chilien constitue une commission nationale «Prison politique et torture». Le rapport sort en décembre 2004 : entre 1973 et 1990, quelque 28000 Chiliens ont été victimes de violences pour des raisons politiques. Et parmi eux, 102 enfants âgés de moins de douze ans. Mais le gouvernement chilien impose une clause du silence: le détail des témoignages recensés par la commission demeurera secret pendant cinquante ans. En décembre 2004 deux jeunes femmes ayant subi ces exactions quand elles étaient enfants fondent l'association Ex-menores et tentent de retrouver d'autres enfants ayant subi des violences durant la dictature. Moins d'un an après sa fondation, Ex-menores avait déjà recensé plus de 500 mineurs violentéss. L’association s’est battue pour que l’Etat ne considère plus ces enfants comme des « victimes indirectes », interpellées au hasard, mais comme des victimes d’un crime totalitaire et pour que les coupables soient jugés. Témoignage de Patricia Orellana, Chilienne réfugiée en Belgique.
- Intervention de Chris Paulis, docteur en anthropologie, professeur à l’Université de Liège, Département des Arts et Sciences de la Communication. Intervention sur la disparition forcée, thématique précise encore à déterminer.
De 17h à 18h :
Projection du film « Chanson pour Amine » (2009, Alberto Bougleux, Sophie Lorant, Kouider Zerrouk) : la lutte de Nassera Dutour, porte-parole du CFDA, pour obtenir la vérité sur le sort de son fils Amine enlevé en 1997, la justice et le droit à la mémoire pour toutes les victimes de la disparition forcée, en Algérie et ailleurs.
Projection d’un documentaire sur Odette Salem, dont les deux enfants ont été enlevés à Beyrouth en 1985, détenus-disparus dans les prisons syriennes. Documentaire réalisé par des comités de familles de disparus au Liban.
Informations :
Laurence Vanpaeschen
Festival Voix de Femmes
46 en Neuvice 4000 Liège
04 223 18 27
0496 38 35 98
www.voixdefemmes.org
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9 years ago
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