November 18, 2009 - L'Orient le Jour - Libération de l’ingénieur japonais enlevé dimanche

Libération de l’ingénieur japonais enlevé dimanche

Un ingénieur japonais, membre d'une mission de coopération nippone et qui avait été enlevé dimanche près de Sanaa, a été libéré hier, grâce à une médiation tribale.
L'ingénieur a été libéré, « il est en route pour la capitale et il sera remis à l'ambassade de son pays par les responsables de la province de Sanaa », a déclaré au correspondant de l'AFP un médiateur tribal qui assure accompagner l'ex-otage. Selon ce médiateur, qui a requis l'anonymat, la libération du Japonais a été obtenue après que des chefs de tribus se furent engagés auprès des ravisseurs à agir en faveur de l'un des leurs, détenu sans jugement depuis deux ans.
Les ravisseurs avaient enlevé l'ingénieur japonais avec l'intention de l'échanger avec ce proche, soupçonné d'appartenance à un mouvement islamiste. La médiation tribale avait été engagée au lendemain de l'enlèvement.
« L'otage japonais se porte très bien et il est traité comme un hôte » par ses ravisseurs, qui l'ont enlevé pour « faire pression sur les autorités », avait précisé hier matin à l'AFP l'un des médiateurs, cheikh Abdel Jalil Sinan. L'ingénieur, dont le nom n'est pas précisé, avait été kidnappé dans la région d'Arhab, à 40 km au nord-est de Sanaa, par des hommes armés.
L'otage fait partie de la mission de coopérants d'un programme japonais d'aide au Yémen. Il avait été enlevé alors qu'il se rendait dans un village de la région d'Arhab pour y superviser la construction d'une école. À Tokyo, le Premier ministre Yukio Hatoyama avait déclaré que son gouvernement déployait tous ses efforts pour obtenir la libération de l'otage. « Nous faisons le maximum pour résoudre ce problème par la négociation, en partenariat avec le gouvernement yéménite. Nous voulons régler cela à n'importe quel prix », avait-il promis devant la presse.
Les tribus au Yémen ont l'habitude de recourir aux enlèvements d'étrangers pour faire pression sur les autorités. Plus de 200 étrangers ont été enlevés ces 15 dernières années, mais la grande majorité d'entre eux ont été libérés sains et saufs.